L’accessibilité et la circulation des cavaliers

Bien préparer sa randonnée est essentiel afin d’éviter les mauvaises surprises. Tout d’abord, il est primordial que l’itinéraire envisagé soit en adéquation avec le niveau cavalier/cheval et de prendre en compte la durée, le relief, la saison, etc. Cela passe aussi par l’organisation du matériel de randonnée, la vérification des assurances nécessaires, la réservation de logements adaptés mais également par la planification de l’itinéraire. Il est en effet déconseillé de partir « à l’aveugle » : des restrictions de circulation peuvent parfois concerner les cavaliers et leurs montures.

Les règles de circulation en général

Sur les voies ouvertes à la circulation, le Code de la route réglemente la circulation des animaux, et donc des cavaliers. En effet, lorsque la circulation des cavaliers est autorisée, le comportement des cavaliers et de leur monture est réglementé. Les cavaliers sont alors dans l’obligation de :

  • respecter les règles de circulation applicables à tous (règles de priorité, respect de la signalisation, interdiction de circuler sur les trottoirs…),
  • ne pas laisser d’animal sans conducteur,
  • circuler sur le bord droit de la chaussée,
  • ne pas entraver la circulation publique,
  • circuler sur une voie permettant leur croisement et dépassement dans de bonnes conditions,
  • avertir les autres usagers des changements de direction et des ralentissements, de la reprise de la marche.

Les voies potentiellement ouvertes à la circulation des cavaliers

Vous pouvez, sous réserve d’une réglementation spécifique locale, circuler sur les voies suivantes :

  • routes nationales,
  • routes départementales,
  • routes communales,
  • chemins ruraux,
  • voies vertes uniquement lorsque le panonceau « cavalier » est apposé sous le panneau (cf. article « Signalisation des voies vertes » Estafette n° 129),certaines plages à vérifier auprès des mairies et offices du tourisme concernés,
  • chemins d’exploitation – cependant, méfiez-vous, ces chemins sont par nature réservés exclusivement à
    la desserte de parcelles agricoles et peuvent à ce titre être interdits à la circulation publique,
  • chemins forestiers (cf. article « L’accès à la Forêt », Estafette n° 128),
  • itinéraires équestres balisés.

L’ouverture à la circulation des cavaliers sur ces voies est de principe mais certaines exceptions peuvent exister. L’autorité administrative peut en effet restreindre l’accès des cavaliers sur son territoire pour des raisons de sécurité ou de salubrité publiques. Attention, cette restriction ne peut viser à interdire la circulation des cavaliers
sur tout le territoire de la Collectivité et sur toute l’année.

Attention

Pour des raisons évidentes de sécurité et de bon sens, la circulation des cavaliers est interdite sur les autoroutes article R. 421-2 du Code de la route) et voies rapides. Plus généralement, les chemins privés situés sur des propriétés privées ne sont pas accessibles aux cavaliers.

Important

Il est utile de se rapprocher du Conseil Départemental concerné par l’itinéraire de votre randonnée. Ainsi vous pourrez connaître les itinéraires équestres inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR) dans la mesure où ce plan garantit un itinéraire entretenu et pérenne. Il est également indispensable de contacter les mairies et offices du tourisme concernés. Ils pourront vous informer sur la réglementation locale (routes et plages autorisées à la pratique équestre), notamment en période estivale.

Signaler un problème ou une anomalie

Enfin, l’application Suricate « Tous sentinelle des sports de nature » permet de signaler les problèmes rencontrés le long de votre itinéraire (erreur de balisage, conflit de propriété ou d’usage, panneau défectueux, …). Plus d’info en consultant le Guide pratique et juridique des itinéraires équestres, édité par la FFE/CNTE.

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> Accéder à Suricate
> Consulter le Guide pratique

– Extrait de l’Estafette 130

Crédit photo intro ©Prostooleh