O’freez regarde sans intérêt les herbes sans couleur et peu appétissantes. Charlotte scrute le sol au bord du chemin dans l’espoir d’y découvrir un champignon. Justement sous les fougères, Charlotte aperçoit un cèpe. Elle ne peut résister à l’envie de sauter à terre, passe les rênes par-dessus l’encolure d’O’freez et s’enfonce dans le sous-bois.
Sans le savoir, Charlotte prend des risques : celui de croiser une tique… Cette toute petite bête, de la famille des acariens, est pourtant bien dangereuse, pour Charlotte comme pour son ami O’freez. Car elle peut transmettre des agents pathogènes, responsables de la maladie de Lyme chez l’homme ou de la piroplasmose chez le cheval.
Son développement
Avec trois stades de développement, les tiques ne prennent pour chacun d’entre eux qu’un seul repas sanguin mais à chaque fois sur un hôte différent. A la fin des métamorphoses, la tique attend un hôte de passage. Pour cela, elle grimpe en haut d’un brin d’herbe, à l’extrémité d’une branche ou d’une feuille, mais rarement à plus d’un mètre cinquante du sol. Ensuite elle attend une odeur ou un mouvement d’air, prête à s’accrocher au moindre animal qui la frôlera. Les tiques sont ainsi très actives au printemps et à la fin de l’automne. Et se retrouvent partout, tant en forêt que dans les jardins. Une fois accrochée sur sa proie, la tique recherche un endroit où la peau est fine, puis sécrète une sorte de colle salivaire qui se solidifie et permet à la tique de s’ancrer très fortement à la peau. Une fois bien fixée, la tique va prendre son repas en alternant aspiration du sang et injection de salive. L’injection de salive permet aux tiques de transmettre des substances anesthésiantes, mais aussi des agents pathogènes.
Chez l’homme
Chez l’homme, la maladie de Lyme peut être caractérisée par l’apparition d’une plaque rouge à l’endroit de la piqûre, appelée érythème migrant. Cette plaque apparaît dans les trente jours après la piqûre.
Mais elle peut aussi se manifester sous une forme secondaire avec des troubles neurologiques ou articulaires plus ou moins graves, des mois voire des années après l’infection.
Chez le cheval
Chez le cheval, il n’y a pas de symptôme spécifique de la piroplasmose.
La maladie peut se déclarer sous forme aigüe, avec une forte fièvre, ou chronique avec un abattement général comme seul signe.
Charlotte et O’freez ne sont plus du tout rassurés…comment éviter un tel vampire ?
La meilleure solution est de se protéger des piques, voici donc quelques conseils pour profiter pleinement de la nature :
- porter des vêtements longs qui couvrent bien les bras et les jambes,
- en promenade, rester sur les sentiers et éviter les hautes herbes et fougères,
- dans les pâturages, entretenir en supprimer les broussailles,
- brosser attentivement son cheval de retour à l’écurie,
- inspecter minutieusement son corps, notamment dans les plis et le cuir chevelu.
Et dans le cas d’une piqûre de tique :
- retirer la tique à l’aide d’une pince, en en la tournant légèrement, et la tuer,
- désinfecter la plaie,
- surveiller la zone piquée pendant un mois et si une plaque rouge apparaît, consulter un médecin rapidement.
Pour en savoir plus sur la maladie de Lyme
> Via le site sante/gouv.fr
Crédit photo intro ©Erik Karits-unsplash
– Extrait de l’Estafette 131- Par Laura Billès