Itinéraire
Pour débuter votre randonnée attelée, choisissez la zone autour de chez vous ou celle où vous sortez habituellement. Cette mesure permettra de repérer plus facilement les chemins. Pour une journée, 30 kilomètres est une bonne distance avec une étape matinale. Un peu plus longue que celle de l’après-midi après le déjeuner. L’inverse est à proscrire. Pour l’arrêt déjeuner, il faut trouver un endroit qui permettra d’attacher les chevaux et de s’installer pour le pique-nique. Important, il faut de l’eau pour les chevaux. Compter 12 à 15 litres par cheval. On peut apporter l’eau dans des jerricans ou un agriculteur voisin peut apporter une tonne à moins que l’on aille remplir les seaux chez lui. Il vaut mieux se méfier des mares ou des ruisseaux où l’eau peut être polluée, notamment par les pesticides résiduels des traitements.
Reconnaissance
Si c’est près de chez vous, faites la reconnaissance en attelage en emportant une scie ou une tronçonneuse et une serpette. N’hésitez pas à vous arrêter devant les endroits habités. Expliquez que tel jour des attelages vont passer même si vous vous trouvez sur un chemin public. Souvenez-vous : vous devez avoir une autorisation pour emprunter les chemins privés. Si vous traversez un village, prévenez le maire. Ce n’est pas obligatoire mais courtois. Les attelages peuvent emprunter toutes les routes ouvertes à la circulation, sauf les autoroutes et voies rapides. Rappelez-vous que vous êtes assujettis au code de la route et qu’il impose la pose de deux triangles réfléchissants à l’arrière de la voiture qui, aux yeux de la loi, est une remorque (les chevaux étant l’élément tracteur).
Carte ou fléchage
Le fléchage est le procédé le plus rassurant. Il faut utiliser des flèches amovibles ou des flèches qui s’effacent, par exemple du plâtre. Bien entendu, pas de bombage sur des murs ou en plein village. Il est bon d’associer le fléchage à une carte réalisée sur une base IGN au 1/25000ème qui doit être reproduite en couleur (avec rivières en bleu et forêts en vert facilitant la lecture). L’itinéraire sera surligné en rouge. Le GPS est une aide précieuse.
Les plaisirs de la route
Sur la carte ou la feuille qui l’accompagne, vous pouvez indiquer les points remarquables (églises, vieilles halles, panoramas…) mais également le bon charcutier ou la ferme qui vend du fromage. Pensez aussi à attirer l’attention sur les points difficiles (traversée de grande route, passage à niveau, etc.) Rappelez en majuscules l’impérieuse nécessité de respecter le code de la route et indiquez un numéro de portable à appeler en cas de besoin. Indiquez aussi le vétérinaire de service, surtout si c’est un dimanche.
Liberté ou à la queue leu-leu
Rien n’est plus désagréable que de se suivre si les chevaux et poneys ont des allures différentes au pas ou au trot. Mais même en convoi, il faut laisser une distance raisonnable sur route entre les équipages pour qu’une voiture automobile puisse se rabattre après avoir doublé. En côte ou sur un chemin étroit, il faut aussi laisser un espace suffisant et surtout ne jamais laisser le nez de son cheval coller à l’arrière de la voiture qui précède. Si l’attelage qui précède s’arrête, un redémarrage de plein pied en côte risque d’être difficile. De même à un stop, si un équipage passe, le suivant doit s’arrêter et risque de s’impatienter. Le premier peut attendre de l’autre côté de la route, par exemple.
Les bons souvenirs
Prévoir un arrêt dégustation en route. Pour le pique-nique, proposer une auberge espagnole : chacun fait un plat renforcé, si possible familial ou artisanal et tout le monde partage. N’oubliez pas quelques carottes pour les chevaux et poneys. Ils les ont bien méritées. Bonne route, la randonnée est une fête de l’amitié.
Estafette 134, Par André Grassart
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