Bouger avec son cheval : bienfaits partagés, efforts assumés
Souvent perçue comme une activité passive, l’équitation demande en réalité un véritable engagement physique, et ce, dès la préparation du cheval. Brosser l’animal pour retirer la terre du pré, curer ses sabots pour en extraire les cailloux ou encore démêler crinière et queue ne sont pas des gestes anodins, surtout pour les personnes peu actives. Ces soins, qui peuvent sembler simples, mobilisent énergie et coordination.
Seller ou atteler représente également un effort notable. Une selle classique pèse en moyenne 7 à 8 kilos, tandis qu’un attelage peut avoisiner les 50 à 80 kilos. Un portage qui, à lui seul, peut constituer une forme d’exercice physique.
Une fois le cheval prêt, le cavalier a le choix :
- Partir en randonnée à pied à ses côtés, ou opter pour une version plus sportive,
- Faire du trotting, en courant à côté de sa monture sur plusieurs kilomètres.
Une pratique de plus en plus en vogue, qui s’inscrit dans les recommandations de santé : marcher au moins 10 000 pas par jour (soit environ 8 km ou 1h40 de marche) est conseillé pour maintenir une bonne forme physique. Une activité qui allie ainsi le plaisir du lien avec l’animal et les bienfaits de l’exercice.
Enfin, contrairement aux idées reçues, monter à cheval n’a rien de passif. L’équitation mobilise l’ensemble du corps : muscles profonds et superficiels du tronc, jambes, bras, dos et abdominaux sont sollicités en permanence pour maintenir l’équilibre, accompagner les mouvements de l’animal et communiquer avec lui. Une discipline complète, où chaque instant passé en selle engage autant le corps que l’esprit.
Les multiples facettes de la randonnée équestre
Randonner à cheval, c’est se ressourcer grâce aux éléments qui nous entourent. C’est aussi une invitation à l’aventure, au lâcher-prise, et à la reconnexion à soi-même, guidé par le rythme apaisant des pas de sa monture. Le balancement du bassin provoqué par la marche du cheval agit comme une véritable thérapie en mouvement. Il apaise les tensions, réduit les pensées négatives et stimule à la fois la mémoire, la concentration et les émotions positives, source de bien-être et de décontraction.
Cette harmonie naît d’un partenariat singulier. Animal de proie par nature, le cheval est naturellement vigilant, parfois craintif. Lorsqu’il panique, c’est au cavalier de rester calme, de rassurer, d’être un point d’ancrage stable. Un échange silencieux mais profond, où la confiance se construit au fil des kilomètres. Une complicité s’installe, donnant naissance à un binôme soudé, attentif et à l’écoute.
Du côté de l’attelage, le meneur endosse un rôle tout aussi essentiel. Responsable de l’ensemble de l’équipage, il doit faire preuve d’anticipation et de discernement pour guider son attelage à travers des chemins étroits, sinueux ou endommagés. Chaque décision compte, et c’est cette capacité à conduire avec justesse qui garantit la sécurité et la fluidité de la progression.
Que l’on tienne les rênes en selle ou depuis le siège d’un attelage, le lien avec le cheval reste au cœur de l’expérience. Le respect, l’écoute et la confiance, une alliance de bien-être pour une relation harmonieuse entre l’homme et l’animal.

Source : Docdusport – Equitation Santé
Crédit photo intro ©FFE