La Voie des Centaures

Le cheval est le partenaire privilégié de l’Homme. Il nous accompagne depuis des siècles et est souvent relayé au second plan dans nos narrations. Pour remettre sa voix au premier plan, une jeune journaliste-reporter, nous emmène sur une traversée de 700 km de Biarritz à Argelès-sur-Mer, accompagnée par la Ferme équestre Xuxurla et les Comités départementaux de tourisme équestre d’Ariège, de Haute-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques.

La Transpyrénéenne, un objectif commun

Au printemps 2023, une rencontre fortuite a eu lieu entre la jeune journaliste-reporter Marine Lucas et la Ferme équestre Xuxurla. Cela a donné naissance à « La Voie des Centaures ». Leur objectif : une traversée équestre de 30 jours, de l’océan Atlantique à la Méditerranée. Ils suivront les Pyrénées sur 700 kilomètres. Avec l’aide des Comités départementaux de tourisme équestre, l’itinéraire de l’aventure est tracé. Il deviendra la première trace équestre de la Transpyrénéenne, accessible à tous.

Ce voyage est à la fois poétique et réaliste. Il est capturé dans un long métrage. Où le rythme de vie s’adapte à celui des chevaux. Ce film met en lumière des défis liés à l’itinérance. Il dépeint l’attrait pour la vie nomade et la découverte d’un patrimoine. Il souligne l’importance de prendre le temps de s’émerveiller et de se reconnecter avec ses sens. Enfin, il montre l’influence profonde de nos équidés sur notre intériorité.

Témoignage d’un randonneur sur la voie des Centaures :

Frédéric : “ C’était une superbe expérience, que nous avons vécue à 5. Au départ, nous devions être 3, avec Marion qui s’occupait de la logistique et Nico de l’itinéraire.

Comment s’est passée votre préparation ?

On a mis 1 an à se préparer au départ, et on a commencé nos entraînements 6 mois avant le départ, avec 2 ou 3 entraînements par semaine. Après, les chevaux avaient déjà un entraînement régulier avec leur travail à la ferme. Ils partent régulièrement pour 3 à 6 jours de randonnée toute l’année. Là, on faisait environ 25 à 30 km par jour, parfois on montait jusqu’à 45 km, mais on faisait très attention à nos chevaux : on faisait beaucoup de pas et on avait souvent le pied à terre pour leur soulager le dos. Avec mon cheval, on fait beaucoup d’endurance ; du coup, on fait souvent de longues sorties en montagne et c’est ce que j’aime bien dans cette discipline. D’ailleurs, ce trajet n’est pas à destination des personnes totalement débutantes, avec les dénivelés. Par contre, pour une personne qui a un peu d’expérience, c’est génial. Pas besoin d’être expérimenté non plus, mais savoir réagir est nécessaire.

Comment vous vous êtes organiser avec les chevaux ?

On a accordé beaucoup d’importance au fait de prendre le temps et d’être avec notre propre cheval. On pensait beaucoup à leur bien-être. Alors, on était suivi par une intendance avec un van qui nous fournissait tout l’équipement nécessaire, comme le foin, l’argile, du matériel de maréchalerie pour leurs pieds, etc. Heureusement que l’on avait prévu ça parce qu’à l’arrivée dans les Pyrénées-Orientales, on a été marqué par le manque d’eau. Je me rappelle d’une image dans le piémont : quand nous étions en haut, il y avait beaucoup de verdure, c’était super beau et, arrivés en bas, tout était sec, et là on se rend compte de l’importance qu’a l’eau pour eux. Surtout que nous sommes partis à la fin du printemps pour avoir un climat idéal et pour pouvoir randonner sur de longues journées. Par chance, on a eu de l’eau tous les jours. Et c’est rigolo parce qu’arrivés dans les Pyrénées-Orientales, ils n’avaient pas eu d’eau depuis des mois et, nous, avec notre petit nuage qui nous suivait, on leur a amené la pluie. Quand on est reparti, la pluie est repartie avec nous.

Cette expérience nous aura montré que bien se préparer en amont est important. Surtout pour nos chevaux, qui ont de l’expérience et qui ne sont ni trop jeunes ni trop vieux. On a tout fait pour qu’ils soient bien et ne manquent de rien.

Avec l’ambiance de notre petit groupe, cette aventure était super enrichissante.

Les enjeux de l’itinérance

S’engager dans un voyage à cheval de longue durée requiert une expérience approfondie, tant pour la préparation physique et mentale du cheval que pour celle du cavalier. Un entraînement adéquat garantit un départ en toute sécurité avec un cheval attentif à son environnement et à l’effort quotidien, ce qui permet de mieux affronter les terrains difficiles ou spécifiques, parfois dû à leur aménagement inadapté. 

Marine Lucas et ses compagnons soulignent l’importance d’une préparation minutieuse de l’itinéraire, non seulement pour anticiper le parcours, mais aussi pour s’assurer de trouver des hébergements conformes à l’accueil des chevaux. De plus, explorant des régions de plus en plus touchées par des conditions météorologiques extrêmes, ils insistent également sur la nécessité de préserver l’environnement. En outre, ils évoquent notamment la pénurie d’herbe et d’eau, des ressources cruciales pour leurs montures.

Un voyage à cheval est avant tout une aventure collective, où chaque membre, cavalier et monture, joue un rôle essentiel.

> Comment préparer son cheval à partir en itinérance longue ?

Notre partenaire : le cheval

L’itinérance met en lumière la nécessité de prendre le temps. En effet, elle invite à avancer collectivement vers un objectif commun, et elle permet aussi de renouer avec soi-même et la nature. Dans ce cadre, le cheval devient un allié précieux. Il nous motive à poursuivre notre chemin, surtout dans les moments de doute où nous nous sentons vulnérables.

À travers ce documentaire, plusieurs témoignages racontent leur expérience avec les chevaux. Ils parlent de leur soif d’aventure et de la profonde confiance qu’ils accordent à l’Homme.

Ce reportage est disponible au cinéma et bientôt disponible sur différentes plateformes.
>Bande d’annonce

La voie des centaures
©Marine Lucas – LM Prod
La voie des centaures
©Marine Lucas

Crédit photo intro©Marine Lucas – LM Prod