Les affections de printemps

Depuis les beaux jours de printemps, tu peux à nouveau profiter à cheval de la belle nature parée de sa jolie couleur vert tendre. La même couleur que la pâture où ton cheval va certainement passer les mois qui vont suivre. Voici les principales affections liées à cette saison et tiens-en compte, pour ne pas compromettre la santé de ton compagnon.

La redoutable fourbure

Au printemps, le cheval ne se fait pas prier pour se gaver de la jeune herbe qui pousse dès que la chaleur et la durée du jour augmentent. Mais attention, cette jeune herbe tendre est particulièrement riche en éléments azotés, dont un excès peut être à l’origine de la redoutable fourbure. Cette affection correspond à une congestion au niveau des sabots, généralement les antérieurs. Le sang qui stagne dans le pied fait souffrir le cheval qui a alors du mal à se déplacer. A l’arrêt, il se campe, les antérieurs avancés, pour soulager le devant
de ses pieds. On parle d’une position antalgique. Les sabots atteints sont chauds, le cheval perd son appétit et sa température peut atteindre 40°.

Prévention et soins
La fourbure affecte principalement les poneys trop nourris. Il est donc indispensable de ne laisser pâturer les sujets sensibles qu’une heure ou deux par jour lors de la sortie de la jeune herbe et de les mettre à la diète à la première alerte. Si tu constates que le cheval a les pieds chauds et qu’il se déplace difficilement, retire sa nourriture et préviens le vétérinaire en urgence, avant que le mal ne dégénère. En attendant tu peux soulager sa douleur en douchant les pieds. Les sabots des chevaux non soignés s’allongent en forme de babouche.

Gare aux poux

La robe d’un cheval qui n’est pas brossé peut abriter des poux qui s’y installent et s’y multiplient progressivement. Ces minuscules bébêtes se nourrissent de débris de peau ou de sang, en s’installant directement sur les passages des vaisseaux sanguins qu’ils piquent à travers la peau. Que ce soient des poux suceurs de sang ou broyeurs de peau, leur action provoque des démangeaisons très désagréables pour le cheval, qui cherche constamment à se gratter. Ce qui peut blesser sa peau.
De plus, les poux se propagent aux autres chevaux de l’écurie.

Prévention et soins
En observant soigneusement les poils, tu peux observer les petits poux de couleur blanchâtres se déplacer. Il faut alors personnaliser les instruments de pansage, les tapis, les couvertures etc. pour éviter qu’ils se transmettent
aux autres chevaux. Dès que tu observes la présence de poux, tu dois appliquer un traitement insecticide deux à trois fois à quinze jours d’intervalle, pour détruire également les lentes, qui sont les œufs des poux.

Crevasses et gale de boue

Lorsque les pâtures sont trop humides ou boueuses, des crevasses peuvent se former dans les plis des paturons, ce que l’on appelle la « gale de boue ». On observe alors des suintements et la formation de croûtes au niveau des boulets, surtout sur les zones de poils blancs et de peau roses et dans les creux des paturons. Ce qui peut faire boiter le cheval. Ces « dermatites » qui font enfler les extrémités des membres, peuvent avoir pour origine des irritations dues à la boue, le sable, les litières sales ou des piqûres d’épines.

Prévention et soins
Il faut désinfecter les zones avec des solutions antiseptiques sans arracher les croûtes qui doivent tomber toutes seules, pour ne pas aggraver l’irritation. Il faut mettre si possible le cheval dans un endroit sec, mais ce mal peut être long à disparaître. Même lorsque le cheval est en box, il faut soigneusement sécher les plis de ses pâturons après les avoir douchés pour éviter ce problème.

La teigne

Quelle que soit la saison, si tu observes de petites zones rondes dépilées sur le dos du cheval, il s’agit certainement de teigne.
Attention, cette mycose due à un champignon est très contagieuse et peut affecter les chevaux séjournant dans une écurie humide trop chauffée. Au début les poils se soulèvent simplement avant de tomber, ce qui peut faire penser à des piqûres d’insectes. Par la suite, les poils peuvent repousser d’une couleur différente !

– Extrait de l’Estafette 140

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