Les adaptations du cheval
Malgré les faibles températures de l’hiver, le cheval est bien plus adapté au froid que l’humain. Sa zone de confort thermique, c’est-à-dire la fourchette de température pour laquelle son organisme n’a pas besoin de dépenser
d’énergie supplémentaire pour garder sa température corporelle normale, est, pour les chevaux vivants en milieux tempérés et non tondus, comprise entre 5°C et 25°C. Inutile alors de les sur-protéger lors
des sorties en extérieur. On appelle température critique celle en-dessous de laquelle il faut apporter une aide supplémentaire à l’organisme. Pour le cheval adulte, elle est à partir de -15°C.
De plus, le corps du cheval, comme celui de l’humain, a développé des mécanismes pour se réchauffer à court terme. Le frisson par exemple, qui est un mécanisme réflexe de contraction des muscles permettant
ainsi de produire de la chaleur, la pilo-érection, soit le hérissement des poils qui augmente l’épaisseur de la fourrure et qui permet ainsi de renfermer plus d’air, ou encore la vasoconstriction, c’est-à-dire le rétrécissement des vaisseaux sanguins aux extrémités des membres pour limiter les pertes de chaleur.


« Pas de pied, pas de cheval »
L’hiver vient nécessairement avec une dégradation des sols et une humidité augmentée, impactant directement les pieds de nos chevaux. La sole et la fourchette des sabots ramollissent, devenant alors plus fragiles et plus sujettes aux pathogènes qui pourraient engendrer la pourriture de la fourchette, des abcès ou encore des bleimes. En rentrant, veillez ainsi à bien nettoyer et sécher les sabots, surtout avant l’application de produits pour éviter d’enfermer l’humidité directement en contact avec le pied.
De la même manière, la peau est agressée par le froid et l’humidité, engendrant des irritations, des plaies ou des crevasses. Ces lésions sont des refuges pour les bactéries qui peuvent s’y développer et provoquer des infections comme la dermatophilose, qu’on appelle plus souvent « gale de boue ». L’intérêt encore une fois de bien sécher les membres et les sabots de nos montures une fois rentrés à l’écurie ! Attention, la gale de boue peut aussi se développer sur le dos et la croupe.
Ne pas sortir des chemins
Enfin, les changements de paysages peuvent être accompagnés d’un joli manteau blanc. Joli oui, mais qui augmente le risque de glissade et cache les variations du terrain (trous, branches, roches, gravier, etc.). De quoi être d’autant plus vigilant !
Crédit photo intro©Simon Berger-unsplash
– Extrait de l’Estafette 163
>FFE – Neige, pluie, gel… Comment le cheval s’adapte pour affronter l’hiver