Les entraînements
Même si votre monture est une aguerrie de la randonnée, sa préparation physique est très importante. Cela va la garder en pleine forme tout le long de votre voyage. Il est préconisé de commencer l’entraînement 6 semaines à 3 mois avant votre départ, en fonction de l’état physique de votre monture et de la durée du voyage.
Privilégiez des randonnées de quelques heures pour commencer, puis au fur et à mesure sur une journée afin de terminer sur un week-end entier. Respectez ses capacités physiques pour augmenter l’intensité d’entraînement. Il est préférable d’être patient et lent plutôt qu’aller rapidement et risquer de le blesser.
L’objectif est de l’habituer à marcher sur des longues distances, progressivement afin qu’il ne s’épuise pas au bout de quelques kilomètres.
Le travail à pied n’est pas négligé, cela permet de mettre en place des codes entre vous. Il est essentiel de le désensibiliser des éléments extérieurs pouvant être perturbant et stressant pour lui. Le cheval est de nature peureux. Répétez des situations simples pouvant arriver en randonnée, comme l’apparition du vent sur les feuilles, ou d’un animal.
De plus, pour éviter les blessures durant le voyage, il est préférable de longer régulièrement votre monture afin de renforcer son dos et ses abdominaux, fortement sollicitée lors du portage.
Une fois que vous sentez votre cheval prêt, vous pouvez prévoir les différentes étapes de votre parcours en fonction de lui.
L’alimentation
Une bonne alimentation permet à votre cheval de rester en bonne santé et de gagner en musculature. En effet, comme un sportif de haut niveau, le cheval a besoin d’une alimentation riche pour développer du muscle afin d’être endurant.
Les équipements
Quelques indispensables sont à prévoir avant de partir, et vous faciliteront la vie en cas de difficulté :
- un thermomètre électronique
- des gants jetables
- des ciseaux à bout rond
- un rasoir jetable
- une pince à écharde / un tire-tique
- un antiseptique type bétadine jaune
- une crème antiseptique et cicatrisante
- du collyre sans cortisone
- de l’aspirine
- de l’anti-venin
- du sucre
- des compresses de gaze stériles
- des bandes cohésives type Elastoplast
- des pansements
- cure-pied
Pour porter l’ensemble de ces outils, le sac à dos est à proscrire. Il risque de ballotter et de se prendre dans des branches, ainsi privilégier un tapis avec des poches. En extérieur, il n’est pas rare de voir les chevaux avec des bridons sans mors qui leur permettent de brouter plus facilement. Ils agissent par pression sur la muserolle et le chanfrein seulement et ils nécessitent donc que le cheval y soit habitué.
De plus, certains terrains peuvent ne pas convenir aux chevaux pieds nus. Il faut alors les équiper d’hipposandales, notamment lors des passages un peu escarpés et rocheux où vous devez mettre pied à terre. Pensez à apporter un licol pour prendre plus facilement en main votre monture, ainsi qu’une longe qui peut être accrochée à un anneau de la selle ou nouée autour de l’encolure. On utilise pour cela le nœud de chaise ou le nœud d’encolure. Dans les deux cas, une fois terminé, le nœud doit être bloqué et ne doit pas pouvoir coulisser au risque d’anormalement serrer l’encolure du cheval.
Les soins
Chaque matin avant de partir, il est important de bien vérifier l’état général de votre monture : articulations, pieds, dos, de quelconques blessures, etc … Le soir, faites également un tour général. Si vous le pouvez, prévoyez un pot d’argile. Cela aide à la récupération des articulations, pour préserver votre cheval des chocs.
Les étapes
Pour vous et votre monture, il est important d’organiser des pauses sur votre tracé, afin que vous puissiez boire, manger et surtout vous reposer.
La randonnée n’est pas une course, s’il fait chaud, s’il y a beaucoup de dénivelé ou difficultés particulières, respectez les capacités de votre cheval. Mieux vaut une sortie courte qui se passe bien qu’une sortie longue semée d’embûches qui laisserait un mauvais souvenir au cheval et au cavalier !
Alors que l’humain se sent bien autour de 25°C en moyenne, la zone de confort thermique du cheval non tondu est beaucoup plus large puisque comprise entre 5°C et 25°C. En deçà, il va produire de l’énergie pour se réchauffer, au-delà, il va en dépenser pour se refroidir, sous forme de transpiration notamment.
Le cheval boit en moyenne une trentaine de litres d’eau par jour. Ces besoins peuvent doubler chez les chevaux qui fournissent un effort physique important et en cas de fortes chaleurs. Les arrêts pour abreuver les chevaux au cours d’une sortie longue ne sont donc pas à négliger. Vous pouvez mettre un seau pliable dans vos sacoches pour faciliter l’abreuvement pendant votre parcours. Il convient également d’adapter les heures de sortie et de privilégier les heures les plus fraîches de la journée. Enfin, selon les régions, il peut être nécessaire d’appliquer des produits répulsifs pour les insectes et d’équiper les chevaux les plus sensibles de bonnets.
En respectant l’ensemble de ces précautions, vous éviterez un épuisement trop intense de votre monture, un coup de sang, ou une blessure.
Pour prévoir au mieux votre séjour, rendez-vous sur la carte interactive GeoCheval !
Résumé
1 : Prévoir sa randonnée
- vérifier l’itinéraire et les points d’eau
- prévoir une gourde d’eau et de la nourriture en quantité suffisante
- voyager léger, ne pas surcharger sa monture
2 : Avant de partir en extérieur
- contrôler la météo et couvrir cavalier et cheval adéquatement
- marcher en carrière quelques minutes pour vérifier l’état physique de son cheval et détendre progressivement
- s’assurer que quelqu’un connaît l’itinéraire et rester joignable
3 : Avant de se mettre à cheval
- contrôler les pieds/la ferrure de sa monture
- s’étirer et étirer les membres de son cheval
- s’entraîner à monter (avec et sans montoir), et descendre des deux côtés. Cela permettra aussi d’échauffer le dos de sa monture
Autre article sur le bien être animal et l’itinérance :
>Cheval Nature – Bien préparer la saison estivale pour son cheval
